Sophie de France

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La maison ducale de Lorraine - Dynasties d'Europe

Sophie de France

Sophie Philippe Elisabeth Justine
Fille de France, Madame Cinquième , Madame Sophie (1745)

Née le 27 juillet 1734 au château de Versailles,
Baptisée le 14 août 1745 dans l'abbaye de Fontevraud,
Décédée le 3 mars 1782 au château de Versailles, à l’âge de 47 ans
morte étouffée d 'une hydropisie de poitrine, la princesse ne voulut aucune autopsie, souhaitant seulement qu'on lui " ouvrit le pied" pour s'assurer de sa mort !
C'était la pratique courante pour l'époque, pour voir si on était bien mort tant était grande la crainte de l'ensevelissement vivant
Inhumée le 4 mars 1782 dans l'église de l'abbaye royale de Saint-Denis,
Exhumée par les révolutionnaires le 15 octobre 1793, les ossements sont placés dans une fosse commune proche de la basilique,
Le 19 janvier 1817 le roi Louis XVIII fait déposé ses ossements avec ceux des autres rois dans l'ossuaire royale de la basilique

Parents :

Louis XV de France
roi de France et de Navarre
1710-1774

Marie Leszczynska
princesse de Pologne
1703-1768

Relations

Parrain : Philippe d'Espagne, duc de Parme 1720-1765 représenté par Gilbert de Montmorin Saint-Hérem
Marraine : Elisabeth de France, Madame Première 1727-1759 représenté par Claire Louise de Montmorin Saint-Hérem

Filleule

Filleul : Charles X de France, comte d'Artois 1757-1836

Témoin

mariage de Louis Philippe d'Orléans, duc d'Orléans 1747-1793 et de Louise Marie Adélaïde de Bourbon, Mademoiselle de Penthièvre
mariage de Louis de France, dauphin de France 1754-1793 (futur Louis XVI) et de Marie-Antoinette d'Autriche 1755-1793
mariage de Louis Stanislas Xavier de France comte de Provence (futur Louis XVIII) et de Marie Joséphe Louise de Savoie
mariage de Charles Philippe de France comte d'Artois (futur Charles X) et de Marie Thérèse de Savoie
mariage par procuration de Clotilde de France et de Charles Emmanuel IV de Savoie

Vie

le 28 juin 1735 elle envoyée dans l'abbaye de Fontevraud et revient à la cour le 3 mars 1750

Testament olographe

« Au nom de la très sainte Trinité, et après avoir recommandée mon ame à Dieu, intercédé [instance de la très sainte Vierge et de mes saints patrons, jai cru devoir faire connoislre par ce présent testament mes dernières intentions et volontés.

» Je déclare que je veux vivre et mourir dans le sein de [Eglise catholique, apostolique et romaine; j'espère cette grâce de la miséricorde de Dieu, de [intercession de la très sainte Vierge et de mes saints patrons.

» Je demande au Roy mon neveu que mon corps ne soit point ouvert après ma mort, qu'il soit gardé pendant vingt quatre heures (après m'avoir ouvert les pieds) par les Filles de la Charité et par des prestres, et qu'ensuite il soit porté à Saint Denis sans aucunes pompes ny cérémonies quelconques, pour y être réuni à ceux de mes père et mère, comme une marque de mon respectueux attachement à leurs personnes; je demande encore au Roy mon neveu de ne ]>as faire faire de service ici, mais de m'en fonder un à perpétuité à [abbaye de Fonlevrauld. Je me recommande à ses prières cl le prie de me faire dire quelques messes de tems en tems.

Article Premier. — J'institue mes sœurs, si elles me survivent toutes les deux, ou celle des deux qui me survivra, mes légatrices universelles, ma sœur Adélaïde, et à son défaut ma sœur Victoire, pour éxécutrices de mes dernières volontées; et, à défaut de mes sœurs, j'institue Madame la comtesse d'Artois, ma nièce, pour ma légatrice universelle et mon exécutrice testamentaire.

» Article Deuxième. — Je laisse à ma sœur Adélaïde la moitié à moi appartenante dans la terre de I.ouvois et dépendances, selon [acquisition que nous en avons faite elle et tnoi en commun, et toutes les acquisitions que nous pourrons faire dans la suitle elle et moi égallement en commun, pour en jouir en toute propriété et en disposer comme elle le jugera à propos.

» Article Troisième. — Je prie mes sœurs de payer aux personnes cy après les pentions viagères qui seront à prendre sur la portion qui m'appartenait dans les rentes viagères que nous avons héritée du chef de la Reine notre mère, et qui leur sont réversible après ma. mort;

« Scavoir:
» A madame Tacher, trois mille livres; « A mademoiselle Gilbert, dix huit cent livres; » A mademoiselle Gomtades, dix huit cent livres; » A mademoiselle de Fugeron, deux cent livres; » A mademoiselle La Motte, dix huit cent livres; » A mademoiselle Ouri, douze cent livres; i A Chevalier, mon valet de chambre, dix huit cent livres;
» A Bonnet, six cent livres.

« Article Quatrième. — Ne pouvant rien laisser à ma sœur Louise, étant Carmélite, je la prie de ne pas m'oublier et de dire trois Ave Maria tous tes jours à mon intention et trois De Profusdis pour le repos de mon âme.

» Article Cixquième. — Je laisse à madame de Ryants ma bibliothèque.
» Je laisse à madame de Narbonne, dame d'honneur ([Adélaïde, les portraits d'Adélaïde et de feu ma sœur qui sont en dessus de porte dans mon cabinet, à Versailles.
» Je laisse à madame de Montmorin, ma dame d'atours, mes bolides dorreilles, mon collier de diamant et mes bracelets de diamant, avec les portraits du Roy mon père et de la Reine ma mère.
» Je laisse à madame de Busançois ma bague de diament blanc.
» Je laisse à madame de Castellane, dame de Victoire, ma bayue de diament jeaune.
« Je laisse à madame de Lastic une boite.
" Je laisse à madame de Loslanges une boite.
» Je laisse à madame de Gimtelle une boite.
» Je laisse à madame de Praconlal une boite, et je prie toutes les personnes à (fuije laisse de vouloir bien accepter ce (pie je leurs laisse comme une marque dernière mon amitié. Je les prie de ne me pas oublier et de prier Dieu pour moi.

« Article Sixième. — L'argent qui se trouvera dans ma cassette au jour de mon décès, ou entre les mains des personnes qui à cette époque seront chargées de la recette de mes rentes et de l'administration de mes affaires, sera employé à payer mes dettes.

» Article Septième. — Dans le cm où aucunes des personnes compriment dans les articles 3, 4 et 5 du présent testament, moureront avant moi, je me reserve la libre disposition des penlions et legs que je leur aurai laissé, pour en faire tel usage que je jugerai convenable ; je me reserve également la liberté de faire au présent testament tels changements que je jugerai nécessaire.

» Article Huitième. — Je supplie te Roy mon neveu de prendre sous sa protection toutes les personnes qui au moment de ma mort formeront ma maison et me seront attachées à tel titre que ce soit, et de leurs assurer tant quelles viveronl tes niâmes apointements et émoluments dont elles se trouveront jouir au moment de mon décès, de façon que leurs sort, tant qu'elles viveront, soit le même que pendant ma vie.

Source : testament aux Archives Nationales